Effet de la testostérone sur le bluff en Heads-up. Une étude innovante 🌞.

Le magazine Nature a publié une étude, au début du mois de janvier 2016, qui portait sur l’incidence que pourrait avoir la testostérone sur la manière de jouer au poker, et particulièrement sur les stratégies adoptées. La science et le poker sont parfois plus liés qu’on ne le croit.     Je joue avec Winamax   Je joue avec Winamax  

Les conditions de l’étude :

L’étude a été menée exclusivement auprès de femmes, âgées de 19 à 26 ans, en parfaite santé. Pour les besoins de l’étude, ces jeunes femmes ont reçu 0,5 mg de testostérone, en une dose unique, la première semaine puis une dose de placebo, la semaine suivante.  

La testostérone et ses effets :

Chez les humains, les individus mâles produisent naturellement sept à huit fois plus de testostérone que les individus femelles. C’est la raison pour laquelle des femmes ont été choisies pour cette étude, car leurs niveaux de testostérone est naturellement beaucoup bas que leurs homologues masculins, une légère augmentation de ce niveau a permit d’observer les modifications de comportement, alors qu’il aurait probablement fallu administrer des doses plus importantes à des hommes afin d’obtenir des modifications de comportement similaire.  

On sait que la testostérone, chez les êtres humains contribue à la santé et au bien-être des individus. « La testostérone est aussi associée à des comportements égoïstes et matérialistes ». Cette substance coïncide avec la recherche d’un statut social élevé.  
C’est ce que nous apprenons au début de l’article du magazine Anglophone.

  Chez l’animal, dans une meute, le mâle dominant possède toujours un niveau de testostérone très important, voire supérieure à ses congénères. Dans le règne animal, la testostérone est souvent associé au respect (du la domination).
Chez l’humain, le pouvoir, la domination sociale peuvent être hérités, ou obtenus autrement que par la force physique, ce qui diminue d’autant la nécessité pour les mâles, d’avoir un niveau de testostérone important. Par ailleurs, le niveau de cette substance, chez l’homme, diminue avec l’âge. Le niveau est maximum jusqu’à 25 ans, puis il diminue progressivement, jusqu’à atteindre 50 % aux alentours de 60 ans, pour les hommes.  

Les effets de la testostérone au poker :

Dans cette étude, les joueuses se rencontraient au cours de Heads-Up, car l’objet principal était de mesurer le niveau de bluff des participantes, en fonction du niveau de testostérone qu’elles avaient, ou non, reçu. Pour être un joueur gagnant en Heads-Up, il faut bluffer plus souvent qu’à une table de 4, de 6, de 8 et bien sûre, de 10 joueurs. En effet, en Heads-Up, la pression est constante et à un niveau très élevé, ce qui implique un niveau de bluff aléatoire et également élevé.   La stratégie optimale consiste à avoir un niveau de bluff élevé indépendamment des mains reçues. Or, il a été constaté que les joueuses ayant reçu une dose de testostérone effectuaient des bluffs plus repérables et souvent lié à la qualité de la main de départ. Les joueuses  testostéronées se sont aussi montrées plus facile à lire que lorsque cette substance était moins présente dans leur organisme.
Outre des bluffs moins réguliers et de moins bonne qualité, ces joueuses sous hormones stéroïdiennes étaient plus promptes à caller, qu’à l’ordinaire.   En résumé, plus de testostérone = mois de bluffs profitables, plus de call, une meilleur lecture du jeux par les adversaires. Autant dire qu’après cette étude, on sait désormais que la testostérone a une table de poker, n’est pas d’un grand secoure, bien au contraire.    

Lien vers l’article du magazine Nature : http://www.nature.com/articles/srep18096  

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